Marie Linos, Docteure en Histoire, Histoire de l’Art et Archéologie (ULB), poursuit actuellement une deuxième année de recherches sur le thème « La science conjuguée : les couples savants britanniques et la fabrique d’une science sociale transatlantique (1890-1940) » à l’Université d’Oxford, auprès de la Prof. Siân Pooley (Faculty of History).
L’Académie royale de Belgique lui a récemment décerné le Prix du Concours annuel de 2023 (deuxième question) pour son mémoire « Dans la fabrique de l’Encyclopaedia of the Social Sciences (1930-1935) : Circulations transatlantiques des savoirs du social dans l’entre-deux-guerres ».
Avec ses collègues Mélanie Fabre (Université de Picardie Jules Verne) et Margot Elmer (European University Institute), Marie Linos a par ailleurs coordonné deux numéros de la revue Les Études Sociales consacrés au thème « Les femmes, personæ (non) gratæ des sciences de l’homme ? », le premier portant sur la France aux XIXe-XXe siècles » (n° 177) et le second présentant un tour d’horizon international de la même période (n° 178).
Fadia Panosetti, Docteure en Sciences politiques et sociales (ULB), est chercheuse postdoctorale à l’Université de Cambridge, où elle conduit des recherches sur le thème « Clusters agricoles tournés vers l’exportation, développement de l’agrobusiness et transformation du régime foncier et des moyens d’existence des communautés rurales en Israël/Palestine. Le cas des plantations d’avocats à Qalqilya ». Grâce à une extension de son subside postdoctoral, elle poursuivra son travail auprès des Docteures Emma Mawdsley et Mezna Qato (Margaret Anstee Centre for Global Studies) pendant l’année académique 2024-2025.
Fadia Panosetti a récemment présenté ses recherches dans le cadre de deux évènements. Le 24 mai elle a animé, avec la Dr Qato, un séminaire intitulé « Land and Agrarian Questions in Palestine » à Newnham College (vidéo). Du 10 au 12 juin elle a participé à la conférence annuelle du Political Ecology Network. Invitée à intervenir dans le panel « Contested imaginaries? Eclectic pathways of agrarian change », organisé par Irna Hofman (Université d’Oxford) et Michael Spies (Eberswalde University for Sustainable Development), elle y a présenté une communication intitulée « The politics and practices of avocado cultivation: Exploring contested agrarian imaginaries in Palestine/Israel ».
Abstract
This paper explores the politics and practices of avocado cultivation in the Palestinian/Israeli context. In the northern rural highlands of the West Bank, vegetables and citrus trees have been increasingly replaced over the past decade by avocados aimed at foreign markets, especially in the Arab World. The Palestinian Authority, together with international organizations, has promoted the cultivation of this high-value crop by presenting it as an opportunity to delink from the Israeli economy and resist settler colonial land dispossession. However, participant observation and semi-structured interviews conducted in the summer 2023 have shown that while some farmers have embraced this narrative and transformed their farm production systems into avocado monocultures in the hope of obtaining higher land returns, others have rejected it. For the latter, opposing settler colonial processes of dispossession and de-agrarianization means restoring agroecological farm production systems where avocados are grown alongside other fruits and vegetables. Centering the voices of farmers with regard to their avocado farming practices, this paper shows how agrarian spaces and subjectivities change not only in relation to state and capital interventions but also to the ways in which heterogeneous Palestinian rural communities interact, oppose, and navigate these processes, thus making choices for their future.